Philippe BIANCONI
© William Beaucardet
Depuis son succès au Concours Van Cliburn et au Concours de Cleveland dans les années quatre-vingt, Philippe Bianconi mène une carrière internationale et poursuit son itinéraire musical, creusant patiemment son sillon loin de tout tapage médiatique.
Il a été salué pour son jeu « allant toujours au cœur de la musique et emplissant l’espace de vie et de poésie » (Washington Post ) ; « son lyrisme et sa hauteur de vue…un jeu puissant, qui fait chanter le piano jusque dans la force et la virtuosité…une sonorité haute en couleur » (Le Figaro) ; « une musicalité et une maîtrise technique extraordinaires qui confèrent à la musique une fraîcheur, une immédiateté et une force de conviction rarement rencontrées » (The Times – London)
Formé au Conservatoire de Nice par Madame Delbert-Février, puis à Paris sous l’égide de Gaby Casadesus, Philippe Bianconi a ensuite approfondi sa connaissance des répertoires allemand et russe à Freiburg-im-Breisgau auprès de Vitalij Margulis.
Premier Prix du Concours International des Jeunesses Musicales à Belgrade dès 1977 et du Concours International Robert Casadesus à Cleveland en 1981, il remporte en 1985 la Médaille d’Argent du Concours International Van Cliburn.
Son premier grand récital au Carnegie Hall de New York en 1987 a été très acclamé. Dès lors, il s’est produit dans les salles les plus réputées, tant en Amérique (Orchestra Hall de Chicago, Kennedy Center à Washington, Philadelphie, Boston, San Francisco, Houston…) qu’en Europe (Wigmore Hall à Londres, Philharmonie de Berlin, Konzerthaus de Vienne, Milan, Madrid, Hamburg…), ainsi qu’au Japon, en Chine et en Australie.
Philippe Bianconi a aussi été l’invité d’orchestres prestigieux : Cleveland Orchestra, Chicago Symphony, Los Angeles Philharmonic, Pittsburgh Symphony, Baltimore Symphony, Orchestre Symphonique de Montréal, Orchestre de Paris, Orchestre National de France, Rundfunk Sinfonieorchester Berlin, Sydney Symphony … sous la direction de chefs tels que Lorin Maazel, Kurt Masur, Christoph von Dohnanyi, Georges Prêtre, Michel Plasson, James Conlon, Marek Janowski, Gennadi Roshdestvensky, David Zinman, Yakov Kreizberg, Tugan Sokhiev.…
Il collabore régulièrement avec divers orchestres français : Toulouse, Strasbourg, Lyon, Lille, Nice, ainsi que l’Orchestre Philharmonique de Monte Carlo.
Philippe Bianconi participe également à de nombreux festivals : la Roque d’Anthéron, Piano aux Jacobins, Piano en Valois, le Festival de Prades, la Folle Journée de Nantes, le Festival de Menton, le Festival Messiaen de la Meije, le Festival Berlioz et le Festival de Ravinia aux Etats-Unis.
Passionné de musique de chambre, il a eu comme partenaires Jean-Pierre Rampal, Janos Starker, Pierre Amoyal, Gary Hoffman, Tedi Papavrami, Patrick Messina, Xavier Phillips, ainsi que de nombreux quatuors : Sine Nomine, Guarneri String Quartet, Parisii, Talich, Modigliani, Hermès.
De 1983 à 1990, Philippe Bianconi a connu une expérience exceptionnelle : Hermann Prey, au sommet de son immense carrière, s’est attaché la collaboration du jeune pianiste. Ils ont donné ensemble de nombreux concerts et ont gravé les trois grands cycles de Lieder de Schubert, La Belle Meunière, Le Voyage d’Hiver, Le Chant du Cygne chez Denon.
En 2012, son enregistrement consacré aux Préludes de Debussy sous le label La Dolce Volta a été plébiscité par la presse et le public, et lui a valu une nomination aux Victoires de la Musique Classique, le Grand Prix de l’Académie Charles Cros, et un Diapason d’Or de l’Année.
Sa collaboration avec La Dolce Volta s’est poursuivie avec un disque Chopin en 2014 et un disque Schumann en 2016.
Deux disques viennent d’être publiés en septembre 2020. L’un consacré aux Etudes de Debussy vient de sortir, toujours pour La Dolce Volta, l’autre est une captation d’un concert donnée en 2019 au Printemps de Arts de Monaco et contient les deux concertos pour piano de Brahms, avec l’orchestre Philharmonique de Monte-Carlo dirigé par Michal Nesterowicz.
Son dernier disque consacré à l’intégrale de l’œuvre pour piano de Maurice Ravel chez La Dolce Volta a été unanimement salué par les critiques et figure dans les disques de l'année du New York Times 2023.
De 2013 à 2017, Philippe Bianconi a assuré la direction musicale du Conservatoire Américain de Fontainebleau (institution française ayant pour mission de mieux faire connaître la culture française à des étudiants étrangers dans les domaines réunis de la musique et de l’architecture) succédant notamment à Philippe Entremont et à Nadia Boulanger qui forma l’élite des compositeurs américains tels Aaron Copland, Elliot Carter, Virgil Thomson, Astor Piazzolla, Philip Glass, ou Quincy Jones.
Depuis octobre 2018, Philippe Bianconi enseigne à l’Ecole Normale de Musique de Paris-Alfred Cortot.