Historique du festival
À l'initiative d'Élisabeth Parmentier, le premier Festival Chopin à Paris s'est déroulé du 1er avril au 12 mai 1983.
Ce premier Festival proposait une exposition Chopin, au Trianon du Parc de Bagatelle, consacrée à des souvenirs inédits. Il y eut également 17 récitals de piano ; une journée France Musique avec un récital au Théâtre du Ranelagh et un grand concert de l'Orchestre National de France sous la direction de Hubert Soudant (soliste John Ogdon) ; deux conférences de Georges Lubin et Xavier Deryng ; la projection du film Les Chemins dans la nuit de Krzysztof Zanussi et enfin un colloque international sur Chopin, coproduit avec la Sorbonne.
Le Festival s'imposa rapidement auprès du public et aussi auprès d'un grand nombre d'interprètes qui sollicitèrent d'y participer.
À partir de 1990, le Festival débute aux alentours de la Fête de la musique (21 juin) et s'étend jusqu'au 14 juillet : période privilégiée où les concerts dans la capitale commencent à se raréfier et où l'air des vacances arrive.
Face à la célèbre Roseraie, l'Orangerie du Parc de Bagatelle, cadre prestigieux au caractère éminemment romantique, accueille le Festival Chopin. Magie des lieux, magie des sons : les récitals aux chandelles en accusent la beauté sous une lumière crépusculaire. Qui se croirait alors encore à Paris ?
Le Festival Chopin a déjà reçu plus de 100 000 festivaliers et plusieurs centaines de musiciens français et étrangers. Beaucoup ont donné de grandes émotions musicales et certains étaient encore très peu connus au moment où ils ont été programmés. Le Festival est heureux d'avoir offert leur chance à ces interprètes dont le talent est aujourd'hui reconnu de tous.
Dans le même esprit, depuis 1990, ont été créées des journées « piano à portes ouvertes » où de jeunes pianistes, lauréats des plus grands concours internationaux, interprètent uniquement des œuvres de Frédéric Chopin.
Cependant on ne joue pas que du Chopin au Festival Chopin. Le Festival, en dehors du grand répertoire que les mélomanes retrouvent régulièrement, s'efforce d'explorer les richesses du piano à toutes les époques. Par ailleurs, loin de se laisser enfermer dans une image de « musée de la musique », le Festival s'ouvre, depuis 1989, à la création contemporaine en commandant chaque année, à un compositeur différent, une œuvre placée sous l'invocation de Chopin.
Ont été ainsi créés : Variations sur une mazurka de Chopin de Guy Sacre (1989), Pour un Tombeau de Chopin de Jacques Castérède (1990), Hommage à Chopin de Michaël Levinas (1991), Le Signe et la sibylle de Tolia Nikiprowetzky (1992), Nocturne de Jean Françaix (1994), Trio n° 2 pour piano, violon et violoncelle de Nicolas Bacri (1995), Distances de Noël Lee (1996), Pièce en hommage à Chopin d' Éric Tanguy (1997), Trois Préludes pour piano de Narcis Bonet (1998).
Dès sa création, le Festival a bénéficié du soutien de la Mairie de Paris et de l'Association des Amis du Parc et du Château de Bagatelle, qui ont mis à sa disposition l'Orangerie de Bagatelle. La qualité de ses programmes a attiré les télévisions (France 3, La Cinquième, France Europe Média...) et les radios (France Musiques/Radio France, Radio Classique...). La Société Chopin a trouvé en Daniel Magne, hélas aujourd'hui disparu, un ami fidèle et passionné, qui prêtait généreusement ses plus beaux pianos et prodiguait sa science approfondie de l'instrument. Depuis 2005, le Festival Chopin a un partenariat avec les pianos Hanlet.